Le journal Townhall a récemment publié un article de George Landrith intitulé Julian Harston révèle la vérité sur la question du Sahara. Dans cet article passionnant, Landrith revient sur les points clés d'un entretien réalisé par Africapresse.Paris avec Julian Harston, ancien sous-secrétaire général de l'ONU sous Ban Ki-moon. Harston a exprimé sa ferme conviction quant à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, saluant la position de soutien de la France et soulignant les implications politiques importantes de la visite d'État du président Emmanuel Macron à Rabat. La rencontre historique entre le président Macron et Sa Majesté le roi Mohammed VI. Actualités Le magazine a le plaisir de rééditer LandrithArticle de 's avec pleine reconnaissance et le consentement de l'auteur.
La région de l’Afrique du Nord connaît des changements politiques rapides compte tenu des transformations et des défis auxquels le monde est confronté.
La question du Sahara marocain demeure l’obstacle le plus important à la normalisation des relations entre les pays de la région. Au moment où le monarque marocain, le roi Mohammed VI, a annoncé la volonté de son pays d’ouvrir un nouveau chapitre avec l’Algérie voisine, le régime algérien a réagi en rompant les relations diplomatiques avec le Maroc, en interdisant les vols marocains au-dessus de l’espace aérien algérien et en imposant des visas aux citoyens marocains. L’Algérie a justifié ces actions en accusant le Maroc de normaliser ses relations avec Israël, suite à l’accord tripartite entre les États-Unis, le Maroc et Israël qui a rétabli les relations maroco-israéliennes.
Au lendemain des victoires diplomatiques du Maroc dans la question du Sahara – notamment les résolutions successives du Conseil de sécurité soutenant la proposition d’autonomie, le soutien international croissant à la solution marocaine et la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud par les États-Unis, la France et l’Espagne –, on s’intéresse de nouveau à l’examen des étapes de cette question et à l’analyse des perspectives qui éclairent un conflit souvent décrit comme artificiel et héritage de la guerre froide.
À propos de ce sujet, Africapresse.Paris L'agence de presse marocaine a accordé une interview exclusive à Julian Harston, ancien sous-secrétaire général de l'ONU sous Ban Ki-moon. M. Harston, expert reconnu du Sahara occidental et ancien chef de la MINURSO, a analysé dans cet entretien les résultats positifs de la visite d'Etat d'Emmanuel Macron au Maroc et a réaffirmé avec force la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud, une position inédite pour un haut responsable de l'ONU.

Julian HARSTON en mission pour l'ONU au Sahara. Photo ©DR
La visite du président Emmanuel Macron au Maroc a enthousiasmé tous les Marocains. Lorsqu’on a demandé à Julian Harston quels bénéfices tangibles résulteraient de cette réconciliation franco-marocaine, il a répondu : « La déclaration de Macron en faveur de l’autonomie du Sahara marocain, telle que proposée par le roi Mohammed VI, et l’annonce d’un consulat français à Laâyoune ou à Dakhla ont marqué une reconnaissance historique de l’autonomie marocaine. Cette décision a apporté une grande joie aux Marocains. »
Il a également été demandé à Harston si la décision de la France de se ranger du côté du Maroc, comme l’ont fait les États-Unis il y a quatre ans, constituerait un exemple qui pourrait être suivi par d’autres pays. Julian Harston a répondu : « Bien que cette décision puisse créer des tensions avec l’Algérie, elle marque la fin de la tentative de Macron d’équilibrer les relations avec le Maroc et l’Algérie. » Harston a également exprimé son espoir que d’autres pays, dont le Royaume-Uni, suivront l’exemple de la France dans les deux prochaines années.
Interrogé sur les bénéfices tangibles de cette réconciliation franco-marocaine, Harston a répondu que la visite de Macron avait renforcé les liens économiques, les investisseurs français étant optimistes quant aux opportunités au Maroc. La confiance renouvelée entre la France et le Maroc est essentielle pour améliorer les relations commerciales entre l'Europe et l'Afrique, l'Afrique étant de plus en plus importante pour l'Europe.
Dans son discours du 6 novembre, le roi Mohammed VI a souligné que « le moment est venu pour les Nations Unies de prendre leurs responsabilités » sur cette question sensible. M. Harston a déclaré que ce discours était à la fois juste et important et que le roi Mohammed VI a souligné les liens historiques forts entre la population sahraouie et le Maroc tout en célébrant la reconnaissance internationale de la proposition marocaine d'autonomie. M. Harston a exhorté l'ONU à adopter une approche réaliste, en soutenant l'autonomie légitime du Maroc.
A la question de savoir pourquoi l'autonomie du Maroc sur les provinces du Sud (régions 11 et 12) est légitime et incontestable, M. Harston a répondu que l'identité du Sahara marocain est profondément ancrée dans l'histoire. De nombreux pays reconnaissent aujourd'hui l'autonomie du Maroc, ce qui témoigne d'un succès diplomatique extraordinaire, notamment en Afrique.
Depuis son adhésion à l’Union africaine en 2017, le Maroc a renforcé son influence déjà significative sur le continent. Et Harston a reconnu que le Maroc est largement considéré comme un leader africain qui a noué des liens solides avec ses voisins. Il a également souligné les succès obtenus dans les provinces du sud, où des investissements importants ont stimulé le développement de villes comme Laâyoune et Dakhla.
Interrogé sur les changements importants observés dans la diplomatie marocaine ces dernières années, M. Harston a répondu : « La diplomatie marocaine est devenue une force efficace et active, notamment sur le plan économique. La perception internationale du Maroc a changé grâce aux changements stratégiques initiés par le roi Mohammed VI en 2018. » Et M. Harston a exprimé son optimisme quant à l’avenir diplomatique et économique du Maroc tout en conservant son rôle franc d’« ami critique » du Royaume.
Les déclarations de Julian Harston confirment la reconnaissance internationale croissante de la souveraineté légitime du Maroc sur ses provinces du Sud et la profondeur historique et stratégique de cette position. Il convient de noter que Donald Trump a officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental lors de son premier mandat. Et le reste du monde semble en arriver à la même conclusion.
Les déclarations de Harston soulignent également le moment important où les positions liées au conflit du Sahara, imposé au Maroc depuis des décennies, commencent à évoluer vers la clarté, la rationalité et l’équité. L’évolution des positions confirme qu’elles sont fondées sur les faits de l’histoire, les arguments de la géographie et la loyauté indéfectible des habitants au Royaume du Maroc. Le monde assiste aujourd’hui à la révélation de la vérité derrière ce conflit, ouvrant la voie à un plus grand soutien et à une plus grande reconnaissance de la position légitime du Maroc.